Traditionnellement on aborde le sujet de la formation par le prisme de l’augmentation des compétences et de la transmission de savoir-faire. Dans le cadre de l’ARFSN*, dispositif dédié à la gestion des emplois et compétences des entreprises du numérique, la formation a un bénéficiaire indirect et pourtant capital : l’utilisateur final. Dernier maillon de la chaîne besoin client / solution prestataire numérique, c’est autour de la qualité de son engagement que se porte tout l’enjeu de réussite d’un projet.
Cette vision qui se développe sans encore tout-à-fait faire office de lieu commun, c’est celle de Caroline Philips. Pionnière du paysage numérique au pays basque, cette américaine qui monta sa première agence web à Bidart en 1996, est une habituée des pas de côtés. À la tête de Pic Digital elle explique : « La problématique de fond à laquelle nous répondons est inchangée depuis 25 ans : il s’agit d’amener l’utilisateur final à remplir les objectifs visés par nos clients. L’environnement de notre métier, en revanche, est en constante évolution ! En facilitant l’accès à la formation, l’ARFSN nous ouvre les portes de la performance et de la pertinence continue au service évidemment de nos clients, mais également des utilisateurs des solutions que nous créons. ».
Ainsi, c’est suivant cette logique, et afin de toujours mieux répondre au besoin réel de la clientèle hétérogène de Pic Digital, qu’un dossier d’accompagnement ARFSN pour une formation UX Design a été monté puis validé.
L’UX Design mis en abîme
On définit l’UX Design (User Experience Design) comme une stratégie qui implique et prend en compte les utilisateurs afin de comprendre leurs problèmes, leurs usages, et ainsi créer des solutions réellement adaptées à leurs besoins. Si naturellement on raisonne numérique, dans l’absolu, cette discipline s’applique à de très nombreux domaines. Raphaël Ibarboure, co-fondateur de l’agence d’ergonomie et UX Design Pigwii, et en charge de la formation soutenue par l’ARFSN, en a fait la démonstration dans la mise en place de son dispositif. Son « utilisatrice », Isabelle, est graphiste. Elle a une maitrise très développée du design graphique, du maquettage et de l’ergonomie de l’interface. Il a donc rapidement choisi de centrer son apport de compétences sur les méthodes d’implication de l’utilisateur et de proposer un rythme qui permette d’alterner théorie et mise en pratique, de sorte à s’assurer de la bonne compréhension et application des outils.
L’ingénieur en cognitique s’est donc préoccupé de l’expérience de son élève pour qu’elle puisse à son tour s’interroger sur celle des utilisateurs des solutions produites pour ses clients qui eux-mêmes, selon les produits… Un procédé sans fin, et de fait, ô combien passionnant !
Appréhender le projet de manière globale
À un peu plus de la moitié de son parcours de formation, Isabelle dresse déjà un bilan très positif. Intégrée à l’équipe de Pic Digital après plusieurs années dans un univers plus artistique, son œil est particulièrement aiguisé quant à l’esthétique des projets. Douée d’un véritable bon sens de l’expérience utilisateur, elle a maintenant enrichi cette intuition d’une palette étendue de méthodes et outils. « Grâce à cette formation, j’allie plus fortement l’utile à l’esthétique. Je suis encore en cours d’acquisition de compétences, pour autant ma réflexion autour des projets est déjà plus globale. Même si la demande ne concerne qu’une partie du parcours utilisateur, je vais chercher le fil qui fera la cohérence dans l’ensemble de son expérience, de sa prise de connaissance de la marque jusqu’aux actions de fidélisation. ». Une vision impliquée dont bénéficie bien l’ensemble de la chaîne, de la production de l’outil jusqu’à l’utilisateur final !
* l’ARFSN est un dispositif dédié à la gestion prévisionnelle des emplois et compétences des entreprises d’activité numérique. Il est soutenu par la DIRECCTE, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’OPCO-Atlas.